Trop de bruit,
Trop de gens.
Je suffoque et ne peux
me concentrer sur rien.
Certains s'étonnent que l'on n'aime plus les voyages en train.
C'est que tout y est devenu jungle et anarchie.
Plus personne ne réagit :
Ils n'entendent même plus leurs bruits,
Ils n'entendent même plus leur vie.
Le mauvais goût musical est roi,
ils ne portent même plus d'écouteurs - vous n'y échapperez pas !
Le savoir-vivre a été congédié,
- tels les miséreux qui mendient sous les toits.
On retrousse le nez et on détourne le regard,
On lui prie de bien vouloir faire profil bas,
De ne pas se faire remarquer.
Qu'on ne s'étonne pas alors
Que j'aime tant vivre dans mon monde à moi,
Qu'on ne s'étonne pas alors
Que de mes semblables, je suis lasse.
Je ne comprends pas ce monde
Auquel pourtant je participe,
Où l'on idolâtre l'immonde
Et piétine les lys.
Ainsi,
La question - lancinante - se pose :
Quelle est ma part d'immonde,
Quelle est ma part de lys ?
Au bord de quel abysse dansons-nous
- pauvres inconscients -
Et entraînons-nous la beauté de l'existence ?
Texte : Marie Gauthier
Image de couverture : Pixabay, libre de droit
L'immonde et les lys